Le nouveau rôle de Johan Cavalli à la coordination sportive

AC Ajaccio

Une page se tourne mais une nouvelle s’écrit. Après dix années passées à porter haut les couleurs de notre club sur les terrains de football, Johan Cavalli a pris ses nouvelles fonctions. C’est dans son bureau, au sein des locaux administratif du stade François-Coty, que le joueur le plus capé de notre histoire nous a reçu. L’ancien maître à jouer des Blanc et Rouge nous parle de son nouveau rôle de coordinateur sportif au sein du club et nous présente la stratégie sportive de l’ACA.

Une philosophie de jeu harmonisée

Johan, nous vous découvrons dans votre nouveau rôle à la coordination sportive. Pouvez-vous nous éclaire sur cette nouvelle fonction ?

Oui, c’est un rôle transversal puisque je travaille avec toutes les catégories du club. D’abord j’ai la chance d’avoir côtoyé Olivier Pantaloni durant toute ma carrière, j’ai été son capitaine et aujourd’hui on a une relation très étroite pour prendre les décisions sportives concernant l’effectif professionnel. J’ai également une grande proximité avec Patrick Leonetti pour veiller à la coordination de notre stratégie de formation et son application. Je travaille aussi avec Damien Tiberi, nouveau responsable de notre école de football. Enfin, j’observe les entraînements de nos catégories et j’essaye de faciliter les passerelles au niveau de nos jeunes.

Quel a été votre première mission dans ce rôle ?

Nous avons d’abord harmonisé la façon de jouer de nos équipes jeunes sur l’équipe première. Système tactique, principes de jeu et philosophie de jeu sont désormais les mêmes dans toutes nos catégories. L’idée est de faciliter l’éclosion et le passage de nos jeunes de catégories en catégorie. Nous voulons de la stabilité dans le domaine sportif et de la viabilité pour notre club.

Développer notre politique de formation

Justement, pouvez-vous nous détailler la stratégie du club ?

Depuis plusieurs années, le club a mis en place une politique de formation. Nous souhaitons adapter et développer cette politique. Nous avons vocation à pérenniser notre formation afin de renforcer la valeur ajoutée de notre club. Cela passe par un premier objectif, celui de rajeunir nos équipes évoluant dans les championnats nationaux (U17, U19 et National 3). Cela nous permettra de valoriser nos jeunes joueurs en formation. Alors cela sera difficile au début, notamment en National 3, mais nos Oursons évolueront plus tôt contre des Seniors. La passerelle avec le monde professionnel sera ainsi facilitée.

Éviter les prêts

C’est une politique ambitieuse, cela signifie régulièrement des jeunes dans l’équipe première ?

Oui nous souhaitons nettement faciliter l’accession et l’éclosion de nos jeunes dans l’élite professionnelle. C’est déjà le cas cette saison avec la signature de 7 contrats professionnels (Lucas Marsella, Jérémy Corinus, Tony N’Jiké, Yanis Cimignani, Sidney Obissa, Faïz Mattoir, Mounaïm El Idrissy). D’ailleurs, nous considérons l’intégration de nos jeunes dans le groupe professionnel comme des arrivées. L’idée aussi de notre politique est d’éviter les prêts car il y a deux formules. Soit le joueur prêté marche bien et nous l’avons valorisé pour son club puisque nous ne pouvons plus le garder (comme ce fût le cas de Cyrille Bayala ou Hugo Cuypers). Soit le joueur prêté ne donne pas satisfaction et là nous préférons que nos jeunes bénéficient de ce temps de jeu. Sans oublier que les prêts bouleversent la saison suivante en entraînant de nombreux changements dans l’effectif.

Créer un noyau solide sur deux ou trois ans

Vous souhaitez donc créer un collectif basé sur les cadres et les jeunes chaque saison ?

Notre objectif est de créer un socle sur deux ou trois ans, avec des cadres et des jeunes joueurs du cru pour pouvoir prétendre à la montée en Ligue 1. Cette saison nous n’avons qu’un seul prêt, nous allons créer au fil des années un noyau très solide pour atteindre nos ambitions.

Comment a été décidé toute cette stratégie ?

Il faut savoir que les décisions sont prises de manière collégiale que ce soit sur le plan sportif ou administratif. Nous les articulons ainsi pour minimiser les erreurs. Notre mercato dans l’équipe professionnelle compte désormais à ce jour 7 arrivées (Alassane N’Diaye, Bevic-Moussiti-Oko, Mickaël Barreto, Quentin Lecoeuche, Abdoulaye Keita, Riad Nouri et Gaëtan Courtet) plus les 7 joueurs du centre de formation cités toute à l’heure.

L'équipe est au travail

En parlant d’ambitions et de l’équipe première, quel est votre analyse sur le début de saison ?

Démarrer avec deux défaites n’est évidemment pas à la hauteur de nos attentes. Nous avons joué avec une attaque inédite en raison des joueurs prêtés partis, de mon arrêt et de la blessure de Mounaïm. Il est vrai que nous avons eu beaucoup de blessures jusqu’ici, il y a eu un long arrêt et des terrains qui ne nous ont pas facilité la tâche. Nous avons eu aussi un mercato plus long que prévu en raison de la crise sanitaire et une préparation estivale de 9 semaines. Dans ces circonstances, nous avons dû faire appel à nos jeunes joueurs assez tôt. Attention, ils ne déméritent pas. Je dois souligner les entrées en jeu de Faïz Mattoir, de Baptiste Dedola (ndlr ACA-Châteauroux) ou encore de Simon Elisor (ndlr Caen-ACA) qui ont été très intéressantes. C’est encore trop tôt pour des titularisations. On voit que l’on peut compter sur notre jeunesse car elle a répondu présente. Notre philosophie est de compter sur nos jeunes au bon moment. En tout cas, l’équipe travaille, il faut que des automatismes se créent. Avec du temps, notre secteur offensif sera prolifique.

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