DNCG: le point sur la situation du club

AC Ajaccio

Jeudi dernier, après réexamen de la situation du club au titre de la saison sportive 2018-2019, la DNCG a prononcé une rétrogradation de l’ACA à titre conservatoire à l’issue de la saison sportive en cours. Suite à cette décision de l’instance de contrôle, le président Léon Luciani a tenu à faire le point aujourd’hui sur la situation du club et s’est voulu rassurant.

Situation financière

Avant toute chose, le président Acéiste a rappelé comment le club est arrivé à une situation de tension sur sa trésorerie : un investissement massif sur ses infrastructures entre 2008 et 2014 pour répondre à la professionnalisation du football (8,5M sur fonds propres) ; des contrôles successifs effectués par les services de l’Etat ; des non reports de subventions liées au centre de formation (1,8M de subventions non réalisées depuis 2011) ; Et des choix sportifs entre 2012 et 2014 qui ont eu un coût important (1,5M pour les changements d’entraîneurs et joueurs). Ces causes ont entraîné un retard de paiement URSSAF, TVA et Caisses de retraite. Ce pourquoi, le club a mis en place en concertation avec les services de l'Etat, le plan COCHEF.

Point sur le plan COCHEF

Au 1er juillet 2017, la dette sociale et fiscale du club représentait 2,8M€ et la Caisse de retraite 1,4M€. Un an plus tard, au 1er juillet 2018, un tiers de la dette a été remboursé et le plan Cochef respecté. La dette restante s’élève à 2,8M€ au 1er juillet 2018. Pour autant, la situation reste tendue et il faut à présent réaliser toutes les prévisions en termes de recettes sur la saison 2018-2019 afin de satisfaire à tous les engagements.

Les axes de travail

À ce jour, 30% des engagements restent à réaliser. Points sur lesquels Léon Luciani n’a pas d’inquiétudes particulières : « Nous répondrons au moment de notre passage DNCG à tous nos engagements. C’est une décision pour l’heure logique mais nous avons plusieurs solutions pour y remédier et d’ici 3 mois cela devrait être solutionné.  L’actionnariat, les conditionnements sur des ventes de joueurs déjà effectuées et l’emprunt bancaire sont nos axes de travail en cours de réalisation ». Aussi, le président ajaccien compte s’appuyer sur la réalisation de nos produits classiques.

Subventions non versées

Les choses ont changé aujourd’hui mais ces dernières années le club a subi un matraquage et des contrôles à répétition au niveau administratif. En premier lieu, après un long combat de deux ans et demi l’ACA a eu gain de cause. Le redressement URSSAF initial de 650 000€ a été ramené à 50 000€. En deuxième lieu, les services fiscaux concernant le Crédit d'impôt n'ont pas répondu favorablement à la demande de médiation où 700 000€ sont en jeu. Le club a introduit un recours devant le Tribunal Administratif. Et en dernier lieu, les contrôles de légalité ont entraîné une perte importante de subventions sur le Centre de Formation qui n’a pas été reportée par les institutions malgré des engagements. Soit 1,9M depuis la saison 2011-2012 (Collectivité de Corse et Ville d’Ajaccio).  

Un impact économique fort sur le territoire

Aujourd'hui, l’AC Ajaccio possède le seul centre de formation de football agrée de Corse, un service de sécurité interne (4 en France seulement) et une structuration salariale aboutie selon les critères et les dires des membres de la LFP. L’ACA représente 105 emplois temps plein, compte 134 membres à l’école de football, 81 joueurs en formation, 95 licenciés dans ses différentes sections, 17 enseignants, 30 élèves, 10 arbitres et 10 clubs partenaires.

Confirmé par une étude d’impact économique menée par le CDES de Limoges, le club représente environ 8M€ de retombées économiques chaque année sur le territoire. Pour conclure, Léon Luciani a martelé le message : « je veux rassurer sans être dans le déni du travail à réaliser ».

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