Nous rentrons dans une phase de construction

AC Ajaccio

Après la réintégration officielle du club en Domino’s Ligue 2 pour la saison 2019-2020, Alain Orsoni s’est exprimé. Tant sur le passage du club devant la DNCG que sur les perspectives pour assurer l’avenir de l’ACA.

Nous rentrons dans une phase de construction

Alain Orsoni, la décision de la DNCG a-t-elle été vécue comme un soulagement au sein du club après cette longue attente ?
Bien sûr ! Cela a été un véritable soulagement, même si j’avais la conviction profonde que l’on obtiendrait un résultat positif. J’ai d’ailleurs exprimé cette conviction au groupe dans la semaine, c’est à présent fait, écrit. Ce résultat est une réussite grâce au travail des actionnaires. Ils ont monté un très bon dossier et ont su répondre aux points légitimes soulevés par la DNCG.

Vous avez rejoint le groupe en stage en début de semaine, puis vous avez prêté main forte aux dirigeants pour travailler le dossier en appel. C’était important pour vous d’être dans cet état d’esprit ?
Oui, à partir du moment où le club connaît une situation de crise, il est évident que le moral des troupes était atteint et que des questions se posaient. Je suis venu communiquer un message positif aux joueurs et le fait qu’on soit réintégré en Ligue 2 aujourd’hui met du baume au cœur. C’est un soulagement pour tout le monde et notamment pour le staff technique qui se retrouve avec un travail de titan et qui va devoir recruter.

Vous avez aussi fait part d’une forte volonté de ne plus revivre ce genre de situation
Je crois qu’il faut avoir l’honnêteté de se remettre en question. Nous avons d’abord été victimes d’un acharnement de Monsieur Valls il y a quelques années avec les subventions votées et inscrites au budget mais retoquées par les services de l’État. Il est temps maintenant de sortir de cette spirale infernale et de ne plus se victimiser. Nous n’avons pas été forcément imaginatifs et performants. Le président Léon Luciani a fait des sacrifices au quotidien et fourni un travail énorme alors qu’il a eu à subir des problèmes personnels. Aujourd’hui, ensemble, nous cherchons les voies qui permettront au club d’avoir un avenir plus serein. Il n’y a pas beaucoup de solutions, le club doit s’ouvrir. S’ouvrir à de nouveaux actionnaires, à des personnes issues du monde économique car un club c’est avant tout une aventure humaine et sportive mais aussi une entreprise. Nous avons aujourd’hui des perspectives nouvelles, des chefs d’entreprise qui sont prêts à s’engager à nos côtés de manière significative. L’objectif maintien étant acquis, on va rentrer dans une phase de construction concrète, cela impliquera de nouvelles stratégies, y compris au niveau de la structuration de l’entreprise et de sa gouvernance.
Pour ma part, je vis à 14 000 km d’Ajaccio, il est donc évident que si je peux aider le club de manière ponctuelle je ne suis pas en mesure d’assumer certaines responsabilités. Dans l’intérêt du club, je me dois d’en tenir compte…

Il a beaucoup été question de la vente des frères Tramoni durant cette situation difficile, qu’en est-il réellement ?
Ces deux joueurs intéressent plusieurs clubs et pas des moindres. Fort heureusement nous n’avons pas eu à les vendre car le monde économique est cruel et certaines offres arrivées au club étaient ridicules ! Nous avons à présent notre temps, il faudra y mettre le juste prix et respecter leurs valeurs.

Le domaine sportif a été jusqu’ici pénalisé par cette situation, les choses vont-elles rapidement évoluer ?
Oui, nous ne pouvons plus nous permettre de vivre ce genre de situations car c’est usant et surtout pénalisant sportivement. Il n’y a pas de baguette magique. Il faut trouver des garçons compétitifs, en forme et dans la difficulté il faut savoir se serrer les coudes. C’est ce que nous faisons et j’ai confiance en notre staff technique et notre directeur sportif pour y arriver.

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