L'ACA solidaire d'A Spannata

Depuis plusieurs années, le club et ses dirigeants ont à cœur de soutenir plusieurs causes humanitaires, sportives et sociales dans le cadre du programme AC ACTION.  L’ACA était aux côtés des patients de l’association A Spannata pour un après-midi d’échanges placé sous le signe de la solidarité. Trois joueurs étaient présents dans les locaux de l’ADMR à Ajaccio pour aller à la rencontre de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. L’occasion de mettre en valeur le travail remarquable accompli au quotidien par les aidants, qu’ils soient professionnels ou bénévoles.


Elles sont assises sur un banc à l’ombre dans le joli jardinet de la villa Isabelle, le regard perdu vers un passé égaré aux confins d’une mémoire qui a tout oublié, ou presque. Comme toutes les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, ces personnes âgées semblent un peu ailleurs. Mais ici, elles sont sereines : Denise, Wafa, Bruno, Marie-Paule, Dominique, Matthieu, sans oublier Gabrielle Garner, de la plateforme d’accompagnement de l’unité d’accueil de jour, sont aux petits soins pour elles. Qu’ils soient aides médico-psychologique, chauffeur ou accompagnateur, leur gentillesse, leur générosité et leur empathie sont immenses.

Lorsque les joueurs de l’ACA, Nicolas Fauvergue, Benoît Lesoimier et Paul Babiloni, accompagnés de Léon Luciani, vice-président de l’association ACA et de Faustina Moretti, directrice de la communication, s’approchent des patients pour les saluer, un éclair de joie brille dans leur regard. Même s’ils ont oublié beaucoup de choses, ils sont toujours capables de reconnaître un geste d’amitié.

Des activités pour stimuler les patients

Dans les locaux de l’ADMR à Ajaccio, les membres de l’association A Spannata accueillent chaque jour des patients et les accompagnent durant les activités thérapeutiques : gymnastique douce, théâtre, peinture, sorties au musée et bien d’autres encore. «Ces activités stimulent les facultés cognitives qu’il reste aux patients» explique Monique Ciccada, présidente de l’association, qui œuvre main dans la main avec André Quastana, le président fédéral, José Filippi, le directeur général et Bernard Di Scala, infirmier-coordinateur et animateur de l’accueil de jour de la Spannata.

Bénévole, Monique Ciccada est une femme souriante, énergique, emplie de bonté, à l’image de tous ceux qui participent de cette démarche de solidarité. «Oui, le bénévolat est un don de soi, mais quand vous donnez de la joie à ces personnes, ce sont en fait elles qui vous en rendent encore plus. Nous sommes très heureux d’accueillir l’AC Ajaccio qui a toujours répondu à nos invitations» indique-t-elle. «Ici, nous sommes supporters de l’ACA !» ajoute Bernard Di Scala, dont il faut souligner également l’humanisme dans un monde où l’esprit de fraternité est trop souvent absent.

Partager des instants précieux

L’association A Spannata peut accueillir jusqu’à vingt personnes à la journée dans les locaux de l’ADMR qui gère la structure d’accueil. Elle est financée par l’Agence Régionale de Santé et le Conseil général de Corse-du-Sud. Le joli pavillon appelé « Villa Isabelle », situé rue Rossi, comporte une cuisine équipée, un salon, un jardinet et tout ce qu’il faut pour que les patients se sentent bien.

Cet après-midi là, les membres d’A Spannata ont mis les petits plats dans les grands pour accueillir l’ACA. La dernière visite du club, en février 2013, ne permettait pas une réunion à l’extérieur. En ce doux mois de septembre, des bancs et une table ont été installés dans le jardin, et cette fois, on peut profiter du jardin et des chansons d’Eric Mari, au micro. Certains esquissent quelques pas de danse et valsent au gré des notes. La musique : rien de tel pour retrouver le cœur de ses vingt ans.

Puis, est venue l’heure du goûter, avec les merveilleuses pâtisseries préparées par Wafa, le verre de l’amitié, les discussions animées. Léon Luciani, qui au nom du club, a effectué un geste financier pour A Spannata, explique : « Etre auprès des plus démunis fait partie de notre mission, de notre volonté d’être au plus près de ceux qui en ont besoin. Nous sommes un club professionnel de football et le public souvent l’image d’un milieu de nantis. Oui, les joueurs gagnent bien leur vie mais en même temps ils se doivent et nous, club, nous nous devons, d’être auprès de nos anciens, des jeunes, auprès de tous ceux que la vie laisse sur le côté de la route».

Les malades d’Alzheimer sont dans leur petit monde et ne se rendent pas toujours compte de leur état, à part quelques brefs moments de lucidité, vite oubliés. Mais l’AC Ajaccio, à l’image d’A Spannata, ne les oublieront pas.

Les Acéistes ont du cœur

Les trois joueurs étaient présents lors de cet après-midi auprès des patients d’A Spannata, ici en compagnie de Bernard Di Scala:

Nicolas Fauvergue, attaquant

Pourquoi ça lui tient à cœur: «une personne proche de ma famille a été touchée par la maladie d’Alzheimer. C’est quelque chose de terrible pour les familles : quand le malade ne reconnaît plus ses proches, c’est très dur. Etre présent auprès des patients pour un après-midi, ça fait plaisir. Faire encore mieux connaître Alzheimer au public permettra peut-être d’encourager la recherche et qu’on sache un jour guérir ce mal».

Paul Babiloni, défenseur
Pourquoi ça lui tient à cœur: «Je connais très peu cette maladie mais je sais qu’elle est compliquée à gérer, surtout pour les familles. Nous avons visité les installations, le jardin, on voit que les patients ici sont dans un lieu confortable et sécurisé et que l’on s’occupe très bien d’eux. Les aidants ont le cœur sur la main, c’est une belle démarche».

Benoît Lesoimier, milieu de terrain
Pourquoi ça lui tient à cœur: «Un de mes proches a malade et je sais combien c’est difficile. Une personne atteinte par Alzheimer a besoin de beaucoup d’attention et de soins, elle doit être parfaitement encadrée, et c’est le cas, ici, à la Spannata. Il était important pour moi d’être présent aujourd’hui, d’offrir un peu de positif aux encadrants comme aux patients. Etre au contact de ces derniers nous rappelle que personne n’est à l’abri et nous permet de regarder la réalité en face».




 

Texte V.Cotoni, photos F.Moretti

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